La famille Quéniat, producteurs et transformateurs dans le Finistère

Une volonté de produire et de transformer du Lait de foin

Dans la famille Quéniat, il y a d’abord eu le père, Michel, installé en 1977, à Guerlesquin, au coeur du Trégor dans le Finistère. En 2007, son fils Pierre l’a rejoint au sein du GAEC de Kerdennet. Pierre et Michel sont maintenant à la tête d’une exploitation d’une centaine d’hectares, dont les deux tiers sont utilisés pour l’herbe destinée aux soixante laitières.

« Nous étions dans un système herbager classique, avec un peu de maïs et de soja », se souvient Pierre, « mais la crise du lait de 2008 nous a conduits à faire évoluer notre modèle », en privilégiant encore plus la qualité, plutôt que la fuite en avant dans la croissance sans fin de la quantité. De toute façon, « ça n’a pas vraiment de sens de produire du maïs dans nos régions… »

Le séchage en grange, un préalable pour la conversion au bio

Ce choix va se concrétiser dès 2011 par une conversion en agriculture biologique, avec une certification obtenue deux ans plus tard. Parallèlement, Pierre s’équipe d’un séchoir : « J’ai toujours considéré que le séchage en grange était un préalable indispensable pour un passage au bio réussi, car il sécurise la ressource en fourrage. Avec ce système, la qualité du lait est aussi plus homogène sur l’année et pour la transformation c’est une vraie valeur ajoutée. »

Le GAEC produit aussi de l’orge de printemps avec une rotation sur six à sept ans (cinq ans de prairie de fauche, deux ans de céréales ou cinq ans de prairie pâturée, un an de céréales). Pierre voit dans la STG Lait de foin une reconnaissance de son travail : « Une STG, ce n’est pas de l’esbroufe, c’est juste une reconnaissance de la plus-value qualitative des produits. »

Yaourt, fromage blanc, crème fraîche, riz au lait, fromage affiné

La production de lait atteint 280 000 litres par an.  45 000 litres sont livrés à « Du foin dans les sabots », une SARL de deux salariés dirigée par Céline – belle-sœur de Pierre qui produit des yaourts, du fromage blanc, de la crème  fraiche et du riz au lait, commercialisés en vente directe, au labo-magasin de Guerlesquin, ou livrés en collectivités (crèches, établissements scolaires, EHPAD, restaurants d’entreprises…).

Quant à Gwénaëlle, la sœur de Pierre, elle transforme les 30 000 litres qu’elle va chercher elle-même trois fois par semaine chez son frère et qu’elle rapatrie dans son labo situé à une dizaine de kilomètres de la ferme de Kerdennet. Elle produit environ 3,5 tonnes de fromage affiné, surtout des tommes mais aussi une pâte molle et même un bleu. Elle écoule sa production en vente directe sur place et sur les marchés de plein air des environs.

 

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