Retour positif du Sommet de l’Élevage pour la première STG laitière

Une première manifestation publique en Auvergne qui a attiré une trentaine de professionnels du secteur agricole.

Jeudi 07 Octobre dernier, l’Organisme de Défense et de Gestion de la STG Lait de foin organisait au Sommet de l’Elevage une conférence sur l’état des lieux et les perspectives de développement de la STG Lait de foin en France.

Agriculteurs, transformateurs de lait, chercheurs, enseignants, techniciens, journalistes… Tous souhaitaient en savoir plus sur cette première STG laitière française. Devant une salle comble, Denis Bertrand, président de l’association, a tout d’abord relaté les débuts de l’association : « Tout a commencé grâce à l’association SEGRAFO* », dans laquelle il était investi depuis de nombreuses années, tout comme la majeure partie des membres fondateurs de l’association Lait de foin.

« Aujourd’hui, nous voulons faire connaître la STG au-delà du Grand Ouest, car nous sommes persuadés que de nombreux éleveurs du Massif Central et aux alentours, pourraient faire valoir ce signe de qualité ».

De nombreuses questions sont venues ponctuer la présentation, rendant cette conférence particulièrement dynamique et enrichissante : relations avec l’Autriche à l’initiative de la démarche, composition du cahier des charges, avantages en transformation fromagère, stratégies de communication… En deuxième partie de conférence, deux partenaires de l’association Lait de foin ont pris la parole pour témoigner de leur expérience. Denis Géré, de la fromagerie d’Entrammes, en Mayenne est très clair :

 « Le label STG Lait de foin nous a permis d’accéder à des marchés et des contacts, que nous n’aurions jamais eu si nous n’avions pas été certifiés. Dans un marché laitier biologique très concurrentiel en ce moment, ce signe officiel de qualité nous a permis d’augmenter notre volume transformé de 60% en deux ans et nous avons l’ambition de doubler nos volumes de fabrication dans 5 ans. »

Se démarquer, voilà aussi une stratégie qu’a choisie la Fromagerie de la Durance, située dans les Hautes-Alpes, à Guillestre. Jérôme Tramuset, un des deux co-gérants, témoigne :

 « La STG Lait de foin correspond aux pratiques de nos éleveurs, situés en zone de montagne. L’herbe, le foin, c’est une évidence lorsque l’on travaille à 100% en lait cru comme à la Durance. »

 Ce lait de foin, de qualité authentique, est en grande partie transformé pour devenir un produit emblématique de montagne : la raclette au lait cru.

N’arrivant pas à fournir l’ensemble de ses clients, sur Rungis et ailleurs, le fromager recherche des producteurs de lait pour fournir sa fromagerie, mais seulement s’ils se font certifier Lait de foin.

 « Nous rémunérons les producteurs à hauteur de 475 €/1 000 L en conventionnel cette année, en comptant des bonifications. Ce que nous visons, c’est la qualité, aussi bien pour le lait que pour la transformation. Nos clients ne s’y trompent pas ».

 Pour conclure, Lucie Quilleré, coordinatrice de l’association, explique qu’une deuxième association devrait voir le jour d’ici le début d’année 2022 pour permettre aux transformateurs de s’impliquer pleinement dans le développement de la STG Lait de foin.

« Le cahier des charges européen ne concerne que la méthode de production du lait et seuls les producteurs peuvent siéger à l’ODG. C’est pourquoi nous souhaitons créer une structure qui permette de regrouper producteurs, laiteries et fromageries pour faciliter les échanges et les prises de décisions communes. »

 La conférence s’est achevée avec l’annonce de l’arrivée prochaine de deux nouvelles STG en France : la STG Lait de foin de brebis et la STG Lait de foin de chèvre. L’ODG se félicite de rassembler, sous une même entité, trois signes officiels de qualité et invite ceux qui seraient intéressés pour utiliser le label Lait de foin, qu’ils soient producteurs ou transformateurs, à se rapprocher d’elle.